Le Mot du Commissaire 2022

Lucia Mamos Moreaux

Je suis très heureuse de vous présenter les Artistes de la 5ème Biennale Versaillaise, Sylvie CLICHE & MONCH, nos invités d’honneur ainsi que 76 autres artistes.

Depuis le début de la peinture, déjà dans l’Antiquité, un style artistique s’est toujours substitué à un autre. Ce qu’on appelle l’art aujourd’hui n’a plus rien à voir avec l’art du passé. L’art ne se limite plus aux peintures et aux sculptures et il continuera de se modifier, en résonance avec les modifications du monde. L’art se nourrit du génie humain.

Les Grecs ont donné une dimension intellectuelle à la représentation de la beauté naturelle. Les Romains, en s’appropriant les statues grecques ont inventé l’industrie de la reproduction. Au Moyen Âge l’héritage gréco-romain a disparu.

A partir du XVIIème siècle, les académies ont fait passer le travail des Beaux-Arts au rang des disciplines intellectuelles. Avec la croissante influence de Versailles les centres d’arts ont migré de l’Italie vers la France.

Dans l’art moderne les peintres vont rompre avec la tradition du passé en se libérant des normes académiques. Les idées de beauté, d’harmonie des couleurs, des proportions, sont rejetées. Quand on est confronté aux œuvres qui n’obéissent pas aux règles, il y a généralement un inconfort, un mal-être. De nombreux styles artistiques émergent pratiquement en même temps : Impressionnisme, Cubisme, Surréalisme… et créent une explosion des propositions : il n’y aura plus de retour en arrière.

Pendant l’après-guerre les artistes vont déconstruire le système de références des Beaux-Arts. Nous avons alors deux types de productions artistiques : l’une qui valorise les perceptions superficielles et l’autre qui s’intéresse aux questionnements de notre société. Un objet d’utilité quotidienne peut se transformer en une proposition esthétique. Ainsi l’imitation du modèle et la fidélité à la nature sont remplacées par d’autres expériences. Ces artistes abordent des sujets variés, comme l’horreur de la guerre, la misère, la violence, la dissonance, la douleur. Ils essaient de représenter dans leurs productions, l’expérience de la vie présente.

La civilisation est la négation de la vie. L’homme est incomplet et il a besoin de se recréer. La dimension de l’art est dans le sentir et celui-ci ne dépend pas de l’autre, il est en soi. L’art nous invite à transgresser pour mieux vivre.

Je suis certaine que dans ce salon vous allez vous laisser transporter par tant de beauté ! En achetant une œuvre d’art vous aidez l’artiste à poursuivre son travail, vous embellissez vos intérieurs avec des œuvres authentiques, uniques en leur genre. De plus les achats d’œuvres d’art sont exonérées d’impôts.

Un grand Merci à Tous les Artistes de La 5ème Biennale Versaillaise !

« Les œuvres d’art nous disent ce que nous ne savons pas exprimer nous mêmes.  L’art nous transporte et il est le seul plaisir de liberté absolue donné à l’être humain. Parce que sentir l’art n’appartient qu’à soi-même.»

 
Lucia Mamos-Moreaux