Le Mot du Commissaire 2020

Lucia Mamos Moreaux

Je suis heureuse de vous présenter Bertrand BATAILLE & Fabienne SANNER, nos invités d’honneur et 76 autres artistes.

Depuis la Préhistoire jusqu’à nos jours l’homme ressent la nécessité de création, il a besoin de décrire et de raconter sa vision du monde. C’est avec l’art, sous toutes ses formes, que l’être humain révèle ses sentiments et ses émotions. L’art permet de nous exprimer, d’utiliser notre imaginaire. Il nous remet en question sur notre réalité, sur notre façon de vivre en société.

Si l’être humain se rendait compte que son existence était seulement de naître et de grandir, de vivre une vie médiocre puis de mourir, alors probablement deviendrait-il fou. La vie c’est l’épanouissement et sa réalisation. L’art nous invite au rêve, à l’utopie. Et quand nous rêvons, nous rajoutons une existence dans notre propre existence. L’art a la capacité de nous faire transgresser et de sublimer nos désirs.

Les grecs archaïques avaient l’esthétique de l’existence. Pour eux, faire de soi une œuvre d’art était la question : « Tu ne dois pas être esclave des autres ni de toi-même ». Chacun de nous exprime une forme unique dans l’univers. Nous avons oublié et nous avons perdu cette philosophie des grecs anciens.

Aujourd’hui nous vivons l’effondrement d’un concept de vie : Le rêve de la promesse de vie heureuse est consommé. Au Moyen Age l’espérance de bonheur se trouvait dans le paradis de l’au-delà. Puis à l’Age Moderne c’est la science qui nous apportait la vie facile sur Terre. Au XXI siècle c’est l’Art qui pourra nous sauver.

Je suis certaine que chacun de vous trouvera dans La 4ème Biennale Versaillaise une œuvre à découvrir, à acquérir. En achetant une œuvre d’art vous encouragerez l’artiste à poursuivre son travail. Vous aurez la chance d’avoir chez vous une œuvre unique, qui de surcroît bénéficiera d’une fiscalité avantageuse.

Le beau est essentiel comme le pain. L’éthique, l’esthétique et la poétique nous aident à transcender là où l’horizon ne se finit jamais.
Lucia Mamos-Moreaux